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Les cinq langages de l'amour

clairebaratte



Il y a mille et une façons de dire à son conjoint « je t’aime », et pourtant, si vous y regardez de plus près, nous pourrions toujours les ranger dans cinq grandes catégories. C’est ce que le très célèbre conseiller conjugal américain Gary Chapman a appelé les cinq langages de l’amour.


Pourquoi est-ce intéressant de s’y pencher ?


Parce que la manière que nous avons de montrer notre amour à notre conjoint, notre conjointe, dit quelque chose de la manière dont nous aimerions être aimés.

Gary Chapman utilise l’image d’un grand réservoir d’amour qui serait à l’intérieur de chacun de nous. Lorsque nous nous sentons aimés de l’autre, notre réservoir est rempli. Nous sommes comblés, nous sommes en sécurité et en confiance dans notre relation amoureuse et cela rejaillit sur tous les autres aspects de notre vie. Mais lorsque nous ne nous sentons pas aimés (indépendamment du fait que l’autre nous aime ou pas !), ce réservoir est au plus bas, voire vide. Cela entraîne de la tristesse, des frustrations, de l’animosité dans le couple et se répercute sur les autres pans de notre vie quotidienne.

Comment remplir le réservoir de l’être aimé ? Tout simplement, en lui parlant dans son langage de l’amour.


Quels sont ces cinq langages ?


Tout d’abord, le toucher et la tendresse. Même si elle peut y mener, il ne faut pas la confondre avec la sexualité, qui est une composante à part entière du couple ! Je pense à Philippe*, blessé de recevoir si peu de gestes d’affection de sa femme, et qui me disait « je me demande presque si elle ne préfère pas nos chiens. Ils ont droit à une énorme séance de câlins tous les soirs quand elle rentre du boulot ».


Ensuite, les paroles valorisantes : le fait de complimenter l’autre, de reconnaître ce qu’il  fait de bon et de bon, de le souligner, de le valoriser, y compris devant les autres. Stéphane, découragé, me disait récemment : « quand elle entre dans une pièce, elle critique tout de suite ce qui n’a pas été fait, ce qui n’est pas rangé. Toutes les petites tâches que je viens d’accomplir sont invisibles. Elle ne les remarque jamais ».


Puis, les cadeaux. Sujet parfois compliqué dans une société où nous avons tendance à tout acheter tout de suite et à peu prendre le temps de désirer. Certaines personnes sont très sensibles au fait de recevoir des cadeaux, des surprises, des attentions, de voir que l’autre a pensé, réfléchi et préparé quelque chose qui ferait plaisir. Myriam m’a confié le « fiasco » de son anniversaire de mariage pour lequel elle nourrissait tant d’attentes : son mari, s’étant souvenu de la date de justesse, a rajouté en dernière minute un bouquet emballé sous plastique à la caisse du supermarché. Il l’a posé avec ses courses, puis, montant voir les enfants, l’a oublié sur la table de la cuisine, où elle l’a trouvé une demi-heure plus tard. Elle ne le lui a pas encore pardonné.


Viennent ensuite les services rendus. Certaines personnes disent énormément « je t’aime » en rendant service, en cherchant à faciliter la vie de la personne aimée, en lui accordant toutes ces petites attentions qui allègent le quotidien. Je pense à Sophie, très malheureuse dans son couple, qui avait l’impression de ne jamais recevoir de marques d’amour. Elle s’est aperçue que de façon invisible, son conjoint prenait un extrême soin de sa voiture à elle, s’occupant de tout, la nettoyant, gérant le contrôle technique, de façon qu’elle n’ait jamais de soucis pour ses trajets professionnels. Et c’était le cas. Et pourtant, elle n’était pas à même de repérer cette marque d’amour, car ce n’était pas de ça dont elle était en demande.


Enfin, les moments de qualité. Ce sont tous ces moments privilégiés où le couple se retrouve pour se nourrir de la présence de l’être aimé et partager un moment de cœur à cœur avec lui, sans enfants, sans téléphone, sans contraintes. Promenade, dîners en amoureux, week-ends, activité commune, chaque couple sait inventer des moments de qualité qui lui sont propres. Laurie en a fait l’amère expérience en offrant à son fiancé un dîner gastronomique en amoureux, sans prendre en compte qu’il n’aimait ni passer trop de temps à table, ni les restaurants trop guindés. Le service en cinq plats fut un supplice pour les deux.


Ces différents exemples mettent en lumière l’erreur que nous faisons couramment, c’est-à-dire parler à l’autre non pas dans son langage, mais dans le nôtre, parce qu’il nous est familier et facile. Or bien souvent, au sein d’un couple, nous n’avons pas le même langage de l’amour ! Cela génère des malentendus, des disputes et de la souffrance.


Notre travail va donc être de repérer, l’un pour l’autre, quel est son langage de l’amour préféré, et peut-être, un autre qui sera secondaire. Certains couples me disent parfois : « mais pour moi, ce sont les cinq ! ». Et bien sûr, ils ont raison, puisque nous les utilisons tous dans la relation amoureuse. Pour autant, posez-vous la question : « comment moi, je montre à l’autre que je l’aime ? », et bien souvent, cela vous désignera votre langage de l’amour, c’est-à-dire celui que vous pratiquez le plus naturellement, parce qu’au fond, c’est de cette manière que vous voudriez être aimé.


En faisant chacun l’effort de cultiver le langage de l’amour de l’autre, vous l’aimerez comme il a besoin d’être aimé, vous remplirez ce réservoir inépuisable d’amour et de confiance en soi qui est à l’intérieur de lui, et vous nourrirez toujours plus les liens d’amour entre vous.

Et pour finir, je vous conseille vivement la lecture des cinq langages de l’amour de Gary Chapman (Farel editions).


*  les  prénoms et les situations ont été modifiés pour préserver la confidentialité des entretiens garantie aux personnes que j'accueille dans le cadre professionnel.

 

 

 

 

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