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Le mariage est-il fait pour mon couple?

  • clairebaratte
  • 24 avr.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 avr.




S’engager dans le mariage, c’est se poser les bonnes questions.

 

Ils en ont rêvé, de cette fête magnifique, de cette journée mémorable où rien ne sera laissé au hasard, de cette mise en scène de leur amour qui leur permettra de partager les plus belles photos.

L’autre jour, une maman me disait au sujet du futur mariage de sa fille et de l’incroyable retroplanning de cette fête : « ils ne préparent pas un mariage, ils organisent un événement ». Elle reconnaissait toutefois que c’était plutôt agréable pour eux, les parents, qui n’avaient pas grand-chose à faire, eux dont le propre mariage avait été entièrement organisé par les propres parents, sans vraiment avoir voix au chapitre.


L’organisation de cet événement, aussi fastueux soit-il, ne doit cependant pas laisser au second plan la question majeure « pourquoi nous marions-nous ? »

Est-ce par intime conviction que cet engagement a de la valeur pour nous ? Qu’il nous aidera à remplir nos engagements de fidélité, de secours et d’assistance, comme les fiancés sont invités à le promettre en vertu du Code Civil ? Que nous voulons reconnaître publiquement notre désir d’aimer l’autre chaque jour de notre vie, y compris quand ce sera difficile, et de nous en donner les moyens concrets ?


Ou est-ce par envie de faire comme les autres, d’obtenir un statut matrimonial plus stable et sécurisant, d’avoir la possibilité nous aussi de vivre notre propre fête de mariage et de rassembler tous ceux que nous aimons ? Ou même, est-ce pour faire plaisir à l’autre et ne pas risquer de le perdre ? Ou pire, est-ce pour redonner un peu de saveur et d’excitation à une vie conjugale qui commence à tourner en rond ?


Un jeune couple me confiait récemment : « finalement, c’est à partir de notre mariage que ça a commencé à vraiment mal aller. Avant c’était difficile, mais le mariage n’a rien arrangé, au contraire ».

Samuel et Marina* vivaient ensemble depuis quatre ans quand ils ont commencé à se poser la question du mariage. Samuel se voyait bien futur papa, mais il était impensable pour Marina de fonder une famille sans se marier préalablement. Samuel était réticent, car il voyait bien que les frictions entre eux avaient tendance à se multiplier, créant en lui une impression inconfortable qu’il se gardait bien d’aller explorer. Samuel me raconte qu’il se dit alors : « s’il n’y a pas de disputes entre nous pendant six mois, je la demande en mariage ». Et là, magie ! La période de répit qui s’ensuit le pousse à demander la main de Marina. Elle est folle de joie. Ils vivent un regain d’amour, de désir l’un pour l’autre, dans une période tout entière dédiée à l’organisation du mariage de leur rêve. Les quelques disputes, la fatigue, le stress de cet événement qu’ils désirent parfait et « à leur image » ne sont que peu de choses par rapport à la joie qu’ils anticipent de ce grand jour.


Vous imaginez bien sûr la suite…

La fête a été grandiose, les photos ont été sublimes et abondamment partagées sur les réseaux sociaux, mais le lendemain…Qu’a-t-il apporté de plus ?

Pas grand-chose malheureusement. Une impression de lendemain de fête où l'on déchante, un retour à la vie quotidienne dans laquelle les problèmes précédents sont vite réapparus. Tout ce qui avait été mis sous le tapis n’a pas miraculeusement été balayé par le mariage. Samuel et Marina viennent me demander s’ils ont fait le bon choix en se mariant l’un avec l’autre. Vaste question à laquelle nous allons réfléchir ensemble et qui montre qu’ils veulent donner une chance à leur couple en venant me consulter.


Je vous invite vraiment, si la question du mariage vous occupe l’esprit, à vous poser ensemble les justes questions. Pourquoi nous marier ? Dans quel but ? Qu’en attendons-nous ? N’hésitez pas à contacter un conseiller conjugal et familial si vous avez besoin d’être accompagnés dans cette réflexion.


*les prénoms et les situations ont été modifiés pour préserver la confidentialité des entretiens garantie aux personnes que j'accueille dans le cadre professionnel.

 

 

 
 
 

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